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Projet de loi 51 : réactions de l’industrie

Luc Boily   

Ressources humaines

Modernisation de l’industrie de la construction (Photo : CCQ)

Le projet de loi 51 déposé le 1er février dernier à l’Assemblée nationale du Québec par le ministre du Travail, Jean Boulet, a déjà fait couler beaucoup d’encre au sein des nombreuses associations professionnelles intéressées. En quelques mots, ce projet vise à moderniser l’industrie de la construction. Il modifie la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, communément appelée la Loi R-20 et administrée par la Commission de la construction du Québec (CCQ). Le projet de loi repose sur trois grands axes : la productivité; l’accès et l’inclusion; ainsi que la gouvernance et la négociation. Par voie de communiqué, la Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec (CMMTQ) a évoqué qu’elle analysait rigoureusement le projet de loi, afin de prendre position et mieux informer ses membres.

Pour sa part, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) a rapidement exprimé sa déception à l’égard du projet, préoccupée quant à l’impact pour les entrepreneurs du secteur résidentiel qui doivent composer avec un contexte difficile, alors que sévit une crise chronique de l’habitation. « Nous nous attendions à des mesures plus importantes touchant la productivité, facilitant la flexibilité, favorisant les compétences, permettant un réel accès à l’industrie et une simplification des façons de faire », a commenté Maxime Rodrigue, PDG de l’APCHQ.

Quant à elle, l’Association de la construction du Québec (ACQ) a salué l’engagement du gouvernement à promouvoir l’innovation et la compétitivité au sein de l’industrie, dans l’objectif clair d’augmenter la productivité. Elle a souligné les mesures ciblées sur la mobilité de la main-d’œuvre et la polyvalence dans l’exercice des métiers.

La Corporation des entrepreneurs généraux du Québec (CEGQ) a de son côté commenté que le projet de loi ne fournissait pas de véritables moyens pour faire évoluer les pratiques et favoriser une plus grande productivité, même s’il ciblait les bons enjeux.

Finalement, l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ) a fait valoir que les mesures du projet de loi favorisant une plus grande diversité sur les chantiers représentaient un pas dans la bonne direction, même s’il ne répondait pas entièrement aux besoins du secteur génie civil et voirie. Elle a par ailleurs applaudi l’approche innovante du ministre qui propose la création d’un comité paritaire porté sur les relations de travail.

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