Un an après la publication des résultats d’un sondage dressant un tableau (plutôt pessimiste) des impacts de la pénurie de main-d’œuvre sur les entreprises du secteur de la construction résidentielle au Québec, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) présente un nouveau rapport de 22 pages, dont les résultats ne sont guère plus reluisants, avec la moitié (53 %) des entrepreneurs en construction relatant que la situation s’est encore détériorée. À la lumière de ces témoignages, « l’APCHQ demande au ministre du Travail d’intervenir, s’il le faut, pour que des solutions soient véritablement et rapidement apportées à ce grave problème ». Rappelons que le secteur de l’habitation représente 7 % du PIB du Québec, et qu’il est régi, en partie, par un cadre légal distinct et complexe. Les données du sondage révèlent que les effets de la pénurie de main-d’œuvre s’avèrent tangibles et se manifestent sur plusieurs plans : le personnel (81 % des dirigeants doivent augmenter leurs heures sur les chantiers); la croissance (78 % des répondants en ressentent les effets); la productivité organisationnelle (78 % d’entrepreneurs touchés); les échéanciers (78 % d’entreprises affectées); et la rentabilité (78 % d’entreprises pénalisées). Les résultats du présent sondage soulèvent des pistes de solution envisageables. Parmi celles-ci, on retrouve de nouveau l’ajustement du ratio de compagnons et d’apprentis, la réalisation de tâches connexes à celles de son métier et l’assouplissement des barrières freinant la mobilité de la main-d’œuvre entre les régions lors de situations liées aux catastrophes naturelles. Mentionnons qu’à l’issue du premier sondage, l’APCHQ avait déposé un premier mémoire auprès de la Commission de la construction du Québec (CCQ) et du cabinet du ministre du Travail en février 2019. Un deuxième mémoire concernant les tâches connexes a également été déposé l’été dernier.
